Korechika Anami (21 février 1887 - 15 août 1945) était un Général japonais pendant la Seconde Guerre mondiale.
Carrière politique
En avril 1945, il devient ministre de la Guerre du Japon, il a de grands pouvoirs en tant que membre du Cabinet japonais et conseiller suprême de la direction de la guerre. Il fut connu comme le leader qui détestait l'idée de reddition et ordonnait l'arrestation de ceux qui en parlaient. Certains parlent de lui aujourd'hui comme « le vrai modèle d'un
Samouraï moderne ».
Après plusieurs défaites et les bombardements atomiques de Hiroshima et l'invasion soviétique, le Conseil suprême de guerre analysa à la demande de l'empereur Showa, les possibilités d'accepter la Déclaration de Potsdam et de procéder à la reddition de l'Empire.
Anami n'envisageait cette reddition qu'à moins d'ajouter quatre conditions qu'il jugeait essentielles : le désarmement des troupes par les autorités japonaises, le jugement des criminels par les autorités japonaises, l'absence de forces d'occupation en sol japonais et la préservation du régime impérial et de l'Empereur. Il était appuyé par le chef d'état-major de l'armée Yoshijiro Umezu et le chef d'état-major de la marine Soemu Toyoda. À défaut de ces quatre conditions, il envisageait qu'une grande bataille soit menée sur la terre japonaise qui causerait beaucoup de désastres aux Alliés et permettrait au Japon d'éviter la reddition et peut-être même de garder ce qu'il a conquis.
L'autre moitié du conseil menée par le premier ministre Suzuki ne souhaitait quant à elle qu'une seule condition : le maintien de l'institution impériale. C'est ce camp qui l'emporta à la suite de l'intervention de l'empereur.
Quelques jours avant la reddition, des officiers vinrent le voir pour lui proposer un Coup d'État, mais Anami refusa, et ordonna à ses officiers d'abandonner leur projet, disant plus tard à son beau-frère, « comme un soldat japonais, je dois obéir à mon empereur. » Le 14 août 1945, il signa le traité de reddition avec le reste du Cabinet, puis il se fit Seppuku tôt le lendemain matin.